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Concept - Le Radeau. L’Art (n’) est (pas) solitaire

Le 22 octobre 2017, l’événement artistique qui succède à l’exposition « La Mer – salut d’honneur à Jan Hoet (2015) » ouvrira ses portes. Au cours de la deuxième édition de cet événement international et triennal, « le radeau » occupera une place centrale.

Les curateurs Jan Fabre et Joanna De Vos ont travaillé dur ces derniers mois pour réaliser une sélection d’artistes internationaux mêlant artistes connus et jeunes talents. Les lieux ont également été choisis avec soins et ne sont pas nécessairement les plus connus de la ville. Le lieu central et le départ de l’exposition est au Mu.ZEE, mais des lieux moins évidents comme la tour « Peperbusse », le palais de justice, l’« Europacentrum » ou encore les caves de l’église Saint-Joseph, auront aussi une place sur la liste des 20 sites de la promenade d’art en ville.

« Le radeau. L’art (n’) est (pas) solitaire » est une exposition et un dialogue à propos de et avec Ostende, la « ville à la mer » qui a une histoire et un parfum. Dispersée en divers lieux de la station balnéaire belge, l’histoire de l’exposition commence dans le Mu.ZEE à partir de l’étude approfondie du tableau de Théodore Géricault « Le Radeau de La Méduse » (1818) et le radeau utopique de Jan Fabre « L’art (n’) est (pas) solitaire » (1986). 
Une toute autre époque (170 ans séparent les deux œuvres), une genèse différente, mais les 2 tableaux se ressemblent en ce qui concerne l’imagination de l’expédition et la destination de l’artiste, un thème qui est d’ailleurs une métaphore de la condition humaine.

Joanna De Vos

Joanna De Vos

Joanna De Vos (Gand, 1983) est historienne de l’art et commissaire d’expositions. Elle a étudié l’histoire de l’art à l’Université de Gand et a consacré sa thèse de fin d’études au nu masculin photographié par des femmes. Elle a travaillé pour le Festival International du Film de Flandre-Gand et pour la collection d’art contemporain de la Banque Nationale de Belgique. Elle a monté en 2015 la grande exposition Facing time. Rops/Fabre à Namur et, à l’invitation de la ville de Florence, a conçu en 2016 avec la commissaire italienne Melania Rossi le projet artistique Spiritual Guards au Forte Belvedere, au Palazzo Vecchio et sur la Piazza della Signoria, qui a attiré plus d’un demi-million de spectateurs. Elle est aussi commissaire-associée de Le radeau. L’art (n’) est (pas) solitaire (2017, Ostende) et montera à l’été 2017 l’exposition de groupe internationale The Artist/ Knight au Château de Gaasbeek.

Jan Fabre

Jan Fabre

Depuis plus de 35 ans, Jan Fabre (né à Anvers en 1958) occupe une place prépondérante en tant que l’un des acteurs majeurs les plus innovants de la scène artistique contemporaine à l’échelle internationale. En sa qualité d’artiste plasticien, d’homme de théâtre et d’auteur, il a créé un univers extrêmement personnalisé régi par ses propres règles, lois, personnages, symboles et motivations.  Influencé par le travail de l'entomologiste Jean-Henri Fabre (1823-1915), l’artiste fut dès le plus jeune âge fasciné par les insectes et autres créatures. Fin des années septante, il entama une formation à l’Académie royale des Beaux-Arts d’Anvers ainsi qu’à l’Institut municipal des Arts et Métiers d’Anvers et explora les manières d’impliquer le corps humain dans sa quête artistique. De 1976 à nos jours, ses propres performances et actions ont toujours constitué une partie essentielle de son parcours artistique. Le mode d’expression de Jan Fabre comporte une grande diversité de matériaux et s’inscrit dans un monde qui lui est totalement propre et peuplé de corps évoluant dans un parfait équilibre entre contraires, de manière à pouvoir définir l’existence naturelle. La métamorphose constitue l'un des concepts clés du mode de pensée de Fabre où le monde animal est constamment en interaction avec le genre humain. Son univers s’exprime tant au travers de ses textes d’auteur que de ses notes nocturnes qui ont été éditées sous la forme d’un Journal de Nuit. En tant qu’artiste conciliant, il a réuni la performance artistique et le théâtre. Jan Fabre a modifié l’idiome du théâtre en mettant le real time et le real action sur le podium. Après son œuvre historique de huit heures « C'est du théâtre comme c'était à espérer et à prévoir » (1982) et sa production de quatre heures « Le pouvoir des folies théâtrales » (1984), son œuvre s’est élevée à un tout autre niveau avec la performance aussi monumentale qu’exceptionnelle « Mont Olympe - pour glorifier le culte de la tragédie - une performance de 24 heures »(2015).

Jan Fabre jouit d'une renommée auprès d’un public mondial, grâce notamment à des œuvres comme le château de Tivoli (1990) et à des travaux publics permanents sur d’importants sites historiques, comme Heaven of Delight (2002) au Palais royal de Bruxelles, Le regard en dedans (L’heure bleue) (2011 – 2013) dans l’escalier royal du Musée royal des Beaux-Arts de Belgique et, sa dernière installation, dans la Cathédrale Notre Dame d’Anvers avec L’homme qui porte la croix (2015). 

Il est connu pour ses expositions en solo comme « Hortus / Corpus » (Musée Kröller-Müller, Otterlo, 2011) et « Stigmata. Actions et Performances, 1976–2013 » (MAXXI, Rome, 2013 ; M HKA, Anvers, 2015 ; MAC, Lyon, 2016). Il fut également le premier artiste à faire, de son vivant, l’objet d’une exposition de grande envergure au Louvre (« L’ange de la métamorphose », 2008). « L’heure bleue » (1977 – 1992), une série très célèbre, a déjà été exposée au Musée d'histoire de l’art de Vienne (2011), au Musée d’Art moderne de Saint-Etienne (2012) et au Busan Museum of Art (2013). Ses recherches sur ce qu'il appelle « la partie la plus sexy du corps humain », à savoir le cerveau, ont été présentées dans le cadre des expositions individuelles Anthropologie d'une planète (Palazzo Benzon, Venise, 2007), De la Cave au Grenier, Des Pieds au Cerveau (Kunsthaus Bregenz, 2008 ; Arsenale Novissimo, Venise, 2009) et PIETAS (Nuova Scuola Grande di Santa Maria della Misericordia, Venise, 2011 ; Parkloods Park Spoor Noord, Anvers, 2012). Les deux séries de mosaïques, Hommage à Jérôme Bosch au Congo (2011 – 2013) et Hommage au Congo belge (2010– 2013), réalisées à partir d’élytres de scarabées, ont déjà été exposées au PinchukArtCentre de Kiev (2013), au Palais des Beaux-Arts de Lille (2013) et seront exposées à Bois-le-Duc en 2016, pour célébrer le 500e anniversaire de Jérôme Bosch. Jan Fabre est également invité par dr Mikhail Piotrovsky à créer une exposition de grande envergure pour le musée de l’Ermitage de Saint-Pétersbourg. Avec l’exposition Jan Fabre. Knight of Despair / Warrior of Beauty l'artiste dialoguera avec les anciens maîtres flamands – Rubens, Jordaens, Van Dyck- ses sources d'inspiration.

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